Alors que les épisodes de canicule se multiplient, une erreur courante transforme de nombreuses habitations en étuves. Ce réflexe, qui semble logique, consiste à fermer hermétiquement ses volets, mais il aggrave considérablement l’inconfort thermique. En scellant complètement une maison, on empêche l’air de circuler, ce qui peut faire grimper la température intérieure au-delà de celle de l’extérieur.
⚠️ Danger de la fermeture hermétique
Fermer complètement les volets peut créer un piège thermique, augmentant la température intérieure au-delà de celle de l’extérieur.
L’erreur de la fermeture hermétique des volets
Face à des températures caniculaires, 90% des Français ferment hermétiquement tous leurs volets pour se protéger de la chaleur. Cette stratégie se révèle souvent contre-productive. En bloquant toute circulation d’air, on crée un véritable piège thermique qui transforme l’intérieur en four.
Le problème principal est l’accumulation de l’air chaud sans aucune possibilité d’évacuation. Une habitation entièrement close peut voir sa température augmenter tout au long de la journée, rendant l’atmosphère bien plus inconfortable qu’à l’extérieur, même par 40°C.
- Augmentation progressive de la température intérieure.
- Sensation d’étouffement et d’inconfort.
- Accumulation de la chaleur dans les murs et le mobilier.
Les risques d’un air non renouvelé
Au-delà de l’inconfort, la fermeture prolongée peut causer des problèmes d’humidité et de qualité de l’air intérieur. L’absence de renouvellement favorise la concentration de polluants domestiques et peut créer un environnement propice au développement des moisissures.
La micro-aération, une solution efficace
La solution consiste à trouver un équilibre : se protéger du rayonnement solaire direct tout en maintenant une circulation d’air minimale. Pour les volets roulants, il suffit de laisser quelques centimètres d’ouverture en partie basse ou haute. Cette technique permet à l’air surchauffé, piégé entre le volet et la fenêtre, de s’échapper.
Les volets persiennés ou les persiennes en bois offrent un excellent compromis. Ils bloquent les rayons du soleil tout en assurant une ventilation passive. Même partiellement fermés, ils créent une zone tampon qui prévient la surchauffe directe du vitrage.
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Un gain de plusieurs degrés de fraîcheur
Marie, une enseignante à Lyon, témoigne de son expérience : « L’été dernier, je fermais religieusement tous mes volets dès 8h du matin. En rentrant à 18h, il faisait 38°C dans mon salon pour 35°C dehors ! Cette année, j’ai appris à laisser mes volets roulants entrouverts de 5 centimètres en bas. La différence est spectaculaire : je gagne facilement 4 à 5 degrés de fraîcheur. »
| Action | Résultat thermique |
|---|---|
| Fermeture hermétique | Accumulation de chaleur, effet de serre |
| Micro-aération | Évacuation de l’air chaud, température intérieure maîtrisée |
Une stratégie à adapter selon le moment et l’exposition
L’erreur courante est d’appliquer la même méthode à toutes les fenêtres. Les façades exposées au sud et à l’ouest demandent une protection maximale, mais en conservant toujours une micro-aération. Pour les ouvertures au nord ou à l’est, une fois le soleil passé, on peut ouvrir davantage.
💡 Micro-aération efficace
Laissez une ouverture de quelques centimètres en haut ou en bas des volets pour permettre à l’air chaud de s’échapper tout en bloquant le rayonnement solaire direct.
L’ADEME recommande de fermer les protections solaires entre 8h et 9h du matin, tout en assurant une possibilité de ventilation. Cela empêche le soleil de réchauffer les vitres et les murs, principaux responsables de l’effet de serre intérieur.
L’importance cruciale de l’aération nocturne
L’autre volet de cette stratégie est de maximiser l’aération durant la nuit. Dès 21h, quand la température extérieure baisse, il est essentiel d’ouvrir largement fenêtres et volets pour évacuer la chaleur accumulée. Cette ventilation, combinée à une ouverture très matinale vers 5h-6h, permet de profiter de la fraîcheur.
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Jean-Pierre, retraité à Marseille, explique son changement d’habitude : « Pendant des années, je gardais tout fermé jour et nuit. Ma facture de climatisation explosait. Depuis que j’ai compris l’importance de l’aération nocturne et de la micro-ventilation diurne, je n’allume plus la clim qu’en dernier recours. »
- Matin (8h-9h) : Fermer les volets en laissant une aération.
- Journée : Maintenir la micro-aération, surtout sur les façades ensoleillées.
- Soir (dès 21h) : Ouvrir grand pour créer des courants d’air.
Les solutions modernes pour une gestion optimisée
Les fabricants proposent aujourd’hui des solutions techniques adaptées. Les volets roulants de marques comme Somfy ou Bubendorff peuvent être équipés de lames micro-ajourées. Ces systèmes permettent une circulation d’air même en position fermée, évitant ainsi l’effet de serre.
ℹ️ Aération nocturne cruciale
Ouvrez largement fenêtres et volets dès 21h et tôt le matin pour évacuer la chaleur accumulée et profiter de la fraîcheur nocturne.
Des entreprises comme Volet Solutions, France Fermetures ou LakAL proposent également des volets à projection ou des stores extérieurs qui sont des alternatives efficaces. Les experts de chez Soprofen, Profalux, Atlantem, Tryba ou Griesser peuvent conseiller sur les meilleures options.
La domotique au service du confort
La domotique moderne permet d’automatiser cette gestion. Des capteurs de température et d’ensoleillement pilotent automatiquement l’ouverture partielle des volets. Cela maintient un équilibre optimal entre protection solaire et ventilation, sans intervention manuelle.
- Volets à lames micro-ajourées.
- Volets à projection ou stores extérieurs.
- Systèmes de pilotage automatique par capteurs.
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